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Le blog de la 1ère ES 6
24 novembre 2006

[SES] Chapitre 1 : Une représentation du fonctionnement de l'économie

I.              L’interdépendance des agents économiques

Nous allons nous intéresser à la macro-économie, c'est-à-dire aux faits économiques, à leurs ensembles, à leur interdépendance (comment une variable prise globalement agit sur une autre. ex: comment la consommation agit-elle sur les débouchées donc sur la production).

Dans ce chapitre, nous allons étudier une représentation simplifiée, détaillée et chiffrée de l’économie nationale afin de montrer les traits caractéristiques que l’on veut représenter de cette économie. La comptabilité nationale ne décrit pas le réel, elle le construit. Elle a une approche subjectiviste, et a fait le choix de montrer le fonctionnement économique à partir d’un circuit économique. Un circuit économique représente l’ensemble des flux entre agents économiques.

A- Au niveau du territoire national

La comptabilité nationale a introduit des agents économiques qu'elle a appelé secteurs institutionels pour reprendre les faits économiques et leur interdépendance.
Un secteur institutionel regroupe l’ensemble des agents économiques qui ont la même fonction et qui ont aussi des ressources similaires. Au niveau national, on parle de Secteur Institutionel résident sur le territoire économique national quelque soit la nationalité de l'agent économique. On distingue 6 SI :

  • Les ménages et le entreprises individuelles

 >Une entreprise est une unité de production qui fabrique des biens et services, qu’elle vend ou cherche à vendre sur un marché, et ce en utilisant des facteurs de production (capital & travail) qu'elle achète sur un marché également.
Le propriétaire d’une entreprise individuelle cumule la direction, l’apport en capital et l’apport en travail et la comptabilité classe l’entreprise individuelle dans le secteur des ménages du fait de cette confusion entre l’apport des biens personnels et des biens professionnels.
Ce qui est à différencier de l’entreprise sociétaire (société) où il y a plusieurs propriétaires et surtout une séparation entre ceux qui apportent le capital (propriétaires qui sont les dirigeants) et ceux qui apportent le travail (salariés).

- les Ménages ont comme fonction de consommer des biens et services ; leurs ressources : ce sont les revenus primaires et les revenus sociaux ou de transferts.
- les Entreprises individuelles ont comme fonction de produire des biens et services marchands et leurs Ressources sont leur chiffre d’affaires (prix de vente X quantités vendues) ou ventes ou recettes.

  • Les SNF ou sociétés non-financières

Ce sont des entreprises sociétaires (Société) ayant plusieurs propriétaires, qui produisent des biens et services marchands autres que financiers. Leurs ressources : Chiffre d’affaires. On distingue :
- les entreprises privées (SA et S.A.R.L) où le capital détenu donne droit à la direction, aux dividendes selon le principe d’une action, une voix,
- les entreprises publiques (détenues partiellement ou entièrement par l'Etat, droit de véto 33%),
- et les S.C.O.P ou Sociétés Coopératives Ouvrières de Production (c’est le tiers - secteur, les propriétaires sont salariés de l’entreprise et les bénéfices sont redistribués selon le principe d’un homme, une part donc une voix).

Les SNF utilisent des facteurs de production pour produire, le capital se décompose en capital circulant et en capital fixe et le travail.
« Investir c’est ajouter du capital au capital existant ». L’investissement est nommé la FBCF ou Formation Brute de Capital Fixe, elle correspond :
- remplacement du capital usé : Amortissement (somme prévu légalement, que l’entreprise se réserve pour remplacer le capital obsolète, usé)
- à l'acquisition de nouvelles machines

De même, la Formation Net du Capitale Fixe
ou FNCF = FBCF - Amortissement

Au niveau national, la comptabilité nationale distingue la FBCF des entreprises qui est destinée à produire, les investissements productifs, des investissements non-productifs (FBCF non productive) qui sont ceux des ménages (logement) et administration publiques (infrastructures publiques : hôpitaux, écoles, etc...)

  • Les sociétés financières

Ce sont les unités de production qui ont pour fonction de produire des services financiers et d’assurance. Les services financiers sont produits par les banques, principalement, qui procurent des moyens financiers à l’ensemble des agents économiques (monnaie). Les banques collectent l’épargne qu’elles transforment en prêts à court, moyen ou long terme. Leurs Ressources proviennent des coûts des services offerts (frais, intérêts) quand elles prêtent. « L’intérêt c’est le loyer de l’argent » et plus précisément la rémunération du capital prêté (intérêt débiteur payé par l'emprunteur) et la rémunération du capital emprunté (intérêt créditeur reçu par le prêteur).

Les entreprises d’assurances sont des entreprises qui couvrent l'ensemble des risques de la vie courante (voiture, mort, logement). L’assurance est volontaire de la part des assurés. Ces derniers payent annuellement une prime qui définit le montant et le temps de la couverture du risque. Les primes reçues servent à mutualiser les risques. En cas de risque, ils reçoivent des indemnisations.

  • Les administrations publiques (APU)

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Elles ont pour objectifs le bien-être, la solidarité et l'égalité.

  • Les ISBLSM

Les institutions sans but lucratif au service des ménages sont des associations. Elles produisent des services non-marchands dans le but de défendre, valoriser l’intérêt commun d’un groupement volontaire de personnes (ex : les restos du cœur).
Elles ont pour objectifs la solidarité, les membres de l’association sont bénévoles.
Leur ressources sont les dons et les contributions volontaires (cotisations des adhérents d’une association).

  • Le Reste du Monde

Ce sont tous les agents économiques non-résidents. C'est un secteur fictif que l'on considère comme homogène alors qu'il ne l'est pas.

Doc.8 p. 34

Tous ces agents économiques participent à la production, la répartition et la dépense du revenu au niveau national, sachant qu'il ne peut y avoir de répartition et de dépenses sans production.
On ne produit pas s'il n'y a pas de débouchés.
On ne peut répartir que ce qui a été créé.
On ne peut dépenser que ce qui a été gagné.


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B- Mais les agents économiques entretiennent aussi des relations avec le reste du monde

Une économie qui entretient des relations avec le reste du monde est une économie ouverte.

1- Etat des lieux

Pour mesurer les échanges, nous avons différents outils.

La BTC, ou Balance des Transactions Courantes, est un document comptable qui reprend l’ensemble des flux économiques (échanges de biens et de services) entre un pays donné et le reste du monde (l'étranger).


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  • Degré d'ouverture (ou taux d'ouverture) : il mesure l'intensité des échanges extérieurs des biens et services relativement à la production totale d'une économie.

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dépend de la taille de l'économie : Belgique : élevé / E.-U. : faible

  • Effort à l'exportation : mesure la compétitivité d'une pays ou d'une entreprise.

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  • Taux de pénétration : mesure la part des importations sur le marché intérieur.

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  • Taux de couverture : part des exportations qui finance les importations.

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si   > 100 % : déficit commercial
si = 100% : équilibre de la balance commerciale
si < >En France, les exportations sont évaluées FAB (Franco à Bord), prix d’usine, sans transport et assurance. Les importations sont évaluées CAF (Coût Assurance Frêt), donc surévaluées par rapport à X.
Quand un agent économique effectue une opération économique avec le Reste du Monde, la BTC ou BP comptabilise cette opération selon le principe de la partie double.

Mesurer le solde commercial d’une économie ne suffit pas : il faut interpréter les résultats.

  • Un solde commercial déficitaire peut correspondre à des achats importants de biens d’équipements qui traduisent la compétitivité des entreprises à maintenir ou augmenter leurs parts de marché. (Augmentation de la part de marché = Augmentation des exportations)

  • A l’inverse, si le déficit se fait par l'achat de biens de consommations sans que ces achats soient compensés par la vente d’autres produits, cela traduit une inadaptation de l’appareil productif à la demande intérieure et extérieure.

  • Enfin, il peut y avoir excédent commercial parce qu’il y a eu un ralentissement de la croissance économique (ralentissement de l’évolution du PIB), ce qui n'est pas une preuve de bonne santé économique.

2- Pourquoi échangeons-nous ?

Une branche d’action correspond à l’ensemble des fractions d’entreprises qui produisent tel produit, que se soit à titre principal ou secondaire sachant que les consommateurs achètent une différentiation.


Exportations
Producteur ----------> Augmentation des débouchés*
Consommateur ----------> ... 

___________________________________________________________

Importations

Producteur ----------> Prix moins cher Nouveaux produits

Consommateur ----------> Différentiation des produits Moins cher

Augmentation des débouchés* : augmentation des quantités produites : pour les entreprises, c’est faire une économie d’échelle : elle va réduire le coût moyen (ou coût unitaire), et engendrer une baisse des prix et donc une augmentation des profits. En effet, il y a des coûts qui sont fixes quel que soit le niveau de production.
=> l'entreprise étale les coûts fixes sur les quantités produites.
coût moyen = coût total / quantités


II. Les agents économiques participent à la production de richesse et reçoivent des revenus.


A.    Le PIB mesure la richesse des nations.

    1- Qu’entend - t - on par production et comment la mesure - t - on ?

Doc. p.17

La production mesure la valeur des biens et services fournies par une unité de production alors que la Valeur Ajoutée mesure la richesse effectivement créée par cette unité de production.
- Valeur ajoutée = Production - Consommations Intermédiaires
- Somme des VA = PIB

La somme des valeurs ajoutées effectuées par les unités productives correspondent à l’agrégation que l’on appelle le Produit Intérieur Brut. Pour passer du PIB au PNB :
PIB
+  Revenus des facteurs de production (du capital et du travail) reçus  par les agents français     non résidents
-   Revenus des facteurs de production (travail et capital) versés par les agents étrangers
=  PNB (Produit National Brut).

Dans les PDEM, la production marchande représente entre 83 et 87 % du PIB.

Chiffre d'Affaires - Consommations Intermédiaires = Valeur Ajoutée

               - rémunération des salaires (part de la VA revenant aux salariés)

               - impôt sur la production (part de la VA revenant à l'Etat)
= Excédent Brut d'Exploitation (EBE) (part de la VA qui revient aux propriétaires)

Taux de marge :
L'image “http://www.image-dream.com/membre/up/kanalu/txmarge.jpeg” ne peut être affichée car elle contient des erreurs.
--> part des revenus du capital dans la VA.

Toute augmentation de la production entraine une augmentation des revenus et donc des dépenses, ce qui contribue au cercle vertueux de la croissance. Quand on veut mesurer la croissance économique, on calcule le taux de variation du PIB.
Ainsi, si le PIB croît moins vite que la population, c'est-à-dire que la croissance démographique est plus importante que la croissance du PIB, alors la population s'endette, le PIB/hab. diminuant. Cela entraîne une baisse du niveau de vie (ex: le Maroc en 1980).

Docs polycopiés et 12/13 p.38


Niveau de vie : Quantité de biens et de services dont peut disposer un individu, un ménage ou un groupe social, en fonction de ses ressources : il mesure le pouvoir d'achat.

PIB : Produit Intérieur Brut. Principal agrégat de la comptabilité nationale représentant la somme de toutes les valeurs ajoutées créées par les différentes unités économiques réisdentes pendant une année.

Production non-marchande :  ne s'exprime pas par un  prix de marché et dont le prix de vente est inférieur à 50% des coûts de production.

Production marchande : production des biens et des services destinée à être vendue sur un marché.

Bien-être : approche normative qui met en relation le niveau de vie et les progrès réalisés. Il faut prendre aussi en compte les effets externes (ou externalités).

Externalité : négative ou positive, c'est la création par l'agent économique d'un effet externe qui, par son activité, produit sur autrui une utilité / un avantage gratuit, ou une désutilité / un dommage sans compensation monnaitaire.

Pour compléter le niveau de vie, on s'intéresse au mode de vie (ensemble des manières de vivre en fonction des revenus dont il dispose), mais aussi aux pratiques sociales de la société.

Le PIB a pour fonction de mesurer la richesse produite. Il sert donc de base pour prendre des décisions économiques et politiques d'une société (redistribution, salaires, programmes de grands travaux, etc...).
Il est perçu comme l'indicateur essentiel de réussite, car il correspond à une création de biens et de services qui permet la satisfaction de besoins.

Le PIB ne prend compte que ceux que l'on produit (biens rares) et ignore les biens libres (air), qui ne sont pas quantifiables. Il ne prend pas non plus en compte les activités non marchandes (activités domestiques, bénévolat).
Mais l'ONU a introduit depuis 1992 l'IDH, indicateur composite qui prend en compte le PIB réel/habitant, le taux d'alphabétisation et l'espérance de vie. On parle aussi dans certains pays de l'IPH (Indicateur de Pauvreté Humaine). Nous constatons que c'est l'Etat qui doit intervenir pour que la croissance s'accompagne d'un bien être collectif et partagé.
Autres limites, les dégradations que la croissance génère => les externalités négatives. Elles sont également prises en compte positivement par le PIB, car elles contribuent à l'augmentation de ce dernier.
Enfin, le PIB ne prend en compte que les activités déclarées. L'augmentation du travail au noir est dû à la hausse du chomâge.

Voir tableau.

Doc.12 p.38

Le P.I.B peut être appréhendé par la production, par les revenus et par la demande.

3°) Toute augmentation de la production entraîne une augmentation des revenus et donc des dépenses, ce qui contribue au cercle vertueux de la croissance.

Quand on veut mesurer la croissance économique, on calcule le taux de variation du P.I.B.

Production non-marchande : elle ne s'exprime pas par un prix de marché et son prix de vente est < style="color: rgb(0, 153, 0);">Extérnalité : négative ou positive, c'est la création par l'agent économique d'un effet externe qui par son activité, produit sur autrui une utilité ou un avantage gratuit, ou une désutilité et un dommage sans compensation monétaire.

Pour compléter le niveau de vie, on s'intéresse au mode de vie (ensemble des manières de vivre d'un individu en fonction des revenus dont il dispose) mais aussi aux pratiques sociales de la société.

III. Quelles utilisations les agents économiques font-ils de leurs revenus ?

--- Schéma économie ouverte / économie fermée ---

Doc.14 p.39

1°) Selon l'INSEE, en France en 2003, le P.I.B c'est-à-dire la richesse créée a atteint 1557.2 milliards d'€ : la somme des différentes contributions à la croissance donne le niveau de la croissance économique.
En 2003, la consommation en volume (ou en € constants) a augmenté de 1.9% et a contribué pour 1.4 point à la croissance du P.I.B, tandis que les exportations ont fait baisser le P.I.B de 0.7 point. (Si les X baissent alors le PIB croit moins puisque les débouchés vers le Reste du Monde sont moindres). En points de PIB : 0,5 = 1,4 +(- 0,2)+ (-0,7).

3°) La croissance économique en 2003 a été portée par la consommation finale des ménages, puisque la variation des stocks diminue (les entreprises déstockent) , la variation de la FBCF était nulle c'est-à-dire qu’elle n’a pas progressé ni diminué par rapport à l’année précédente alors que les X ont diminuées.


Remplaçons cette égalité par les données de 2003 : PIB + M = CF + FBCF + VS + X soit : 1557.2 + 382.6 = 1243.2 + 298.7 + (-5.2) + 401.9 en milliards d’euros.

4°) La consommation finale des ménages représente 80% du P.I.B en 2003 :
1243.2/1557.2 x 100 = 80%

Composante essentielle du P.I.B, c'est elle qui a porté la croissance économique.


A. L'utilisation des revenus créés par les entreprises et ses enjeux

--- Image sur le taux de marge, l'EBE, etc... ---

Chiffre d’Affaires  - Consommations intermédiaires = Valeur Ajoutée
- rémunérations aux salariés
- impôts liés à la production
=   Excédent Brut d’Exploitation  (montant qui correspond aux Revenus de la propriété)

- Intérêts versés aux préteurs
- Solde des assurances (indemnités reçues - primes versées)
- Impôts sur le bénéfice
- Dividendes versés aux actionnaires
EB (Epargne Brute)

- FBCF
- Variation de  Stock
Solde de financement
Si positif : Capacité de financement
Si négatif : besoin de financement

Au niveau d’un pays, les ménages sont structurellement en capacité de financement alors que les entreprises sont structurellement en besoin de financement donc elles empruntent (chapitre sur la monnaie).

Doc. polycopié

1°) Selon l'INSEE, en France et en 1999, les revenus de la propriété représentaient 32.2% de la richesse créée par les entreprises non-financières, ce qui correspond au taux de marge.

2°) VA = 4542 Milliards de francs se décompose en :
Masse salariale : 2897.8
+ Impôts à  la production : 181.7
+ EBE : 1462.

3°) Capacité de financement : solde de financement positif qu’il reste à l’entreprise aprés avoir financé la FBCF : elle a un besoin de financement quand son EB est < à sa FBCF (5°)). 4°) Autofinancement : capacité d'une entreprises à financer ses investissements par ses propres moyens = bénéfice non ditribué + amortissement.
Nous verrons qu’une entreprise ou tout agent économique  en capacité de financement peut faire  des placements financiers.

--- Taux d'autofinancement ---

Si le taux est < fbcf =""> Besoin : faire appel à un financement externe
Si le taux est = 100% : elle est en autofinancement, elle couvre par ses propres moyens ses investissements ;
Si le taux est > 100% : EB > FBCF => Capacité de financement c'est-à-dire qu’elle dégage de l’épargne après avoir financer ses investissements ; ce qui n’est pas forcément un signe de « bonne santé» ; on doit dons suivre les composantes de ce ratio sur plusieurs années. Un taux supérieur à 100% peut exprimer une baisse de l’investissement ce qui est défavorable aux conditions d’offre ou conditions productives des entreprises.

--- Taux d'investissement ---

Mesure la capacité d'un pays à renouveler ses investissements.
Usages de cet capacité de financement : placements financiers, spéculations boursières.

Doc.15 p.39

La croissance économique en 2003 a augmenté de 0,5% et la consommation finale des ménages explique à elle seule 0,8 pt de cette croissance. Elle a joué un rôle positif sur la croissance d’autant que la consommation finale est la composante la plus stable de la croissance alors que la FBCF a fait baisser de 0,4 pt la croissance et elle est la composante la plus volatile. La consommation des ménages a des effets sur les investissements des entreprises puisque plus elle est forte, plus les entreprises sont incitées à investir.

Doc.16 p.40 : Liens entre investissements et croissance

1°) L'investissement possède un double impact :

- à court terme : l’investissement soutient la demande puisqu'il est une composante de la demande par l’achat de biens d’équipement notamment.

- à long terme : il agit du côté de l'offre en accroîssant et en modernisant les capacités productives des entreprises.

M+PIB = CF + FBCF   + X          ou         Ressources =  Emplois

   Demande                                                            Demande
   Intérieure                                                         Extérieure

2°) L'invesstissement joue un rôle important pour expliquer la croissance, car il se situe autant du côté de la demande que du côté de l'offre, ces deux composantes stimulant l'activité économique (l'une demandant des investissements par la consommation et l'exportation, et l'autre offrant des biens / services en produitsant plus et mieux).

Mais si l'investissement connait des fluctuations, cela implique une instabilité de la croissance. Par exemple en 2001, le PIB a connu une augmentation de 1.2 % en volume et l’investissement en représentait 19%. Dit autrement, 19 % des richesses créées en 2001 ont été réinvesties.

4°) On peut donc confirmer une corrélation entre la croissance et l’investissement ; la corrélation permet d’exprimer la relation existante entre deux données : la corrélation est positive si les deux données évoluent dans le même sens et elle négative si les deux données évoluent en  sens contraire.

Plus globalement, un ralentissement de la consommation et une baisse de l’investissement donc une ralentissement de la croissance : cercle vicieux. Une création d’emplois accroît par exemple les revenus des travailleurs donc des ménages et entraîne une augmentation de la consommation et de l’investissement : elle agit favorablement sur la production, donc sur la FBCF des entreprises qui accroît les conditions de production et crée des emplois.


B. Comment les ménages utilisent-ils leurs revenus ?

RDB = Consommation + Epargne
et  Epargne = FBCF + solde de financement
donc  RDB = Consommation + FBCF + Solde de financement
soit  pour les données du texte : 5677= 4778+ 504 + 395.


Services Marchands : services qui sont échangés sur un marché à un prix couvrant leur coût de production. Ils sont individualisables.

Services non-marchands : services gratuits ou quasi gratuits rendus par les APU et destinés à la collectivité. Ils sont indivisibles, c'est-à-dire que l’on ne peut en réserver l’usage qu’à ceux qui les payent (ex : route, école…) pour des raisons de bien-être collectif, d’égalité et de solidarité entre les membres d’une nation. Il ne peut y avoir de rivalité pour ceux qui en bénéficient et il ne peut y avoir d’exclusion de quiconque pour l’accès à ces services. Mais certains de ces services non-marchands peuvent être individualisables, c'est-à-dire qu’il est possible de « facturer » le coût à l’usager de ce service puisqu’il est possible de connaître quelles en sont les populations bénéficiaires (ex : la santé) : d’autres sont indivisibles et non individualisables car ils interviennent sur des fonctions régaliennes de l‘Etat : Police, Armée, Justice (protection des Biens et des individus) ou sur des SNM comme les infrastructures (routes, ponts) dont quiconque ne peut être écarté.

Depuis le début des années 80, l’Etat se libéralise et cherche à se désengager c’est a dire à réduire son intervention en baissant son offre de services non - marchands et en individualisant de plus en plus les SNM qu’il fait produire par des entreprises privées (par exemple la prise en charge des ordures ménagères dans les municipalités).

D’après le document, 1/5 de la consommation totale des ménages correspond aux SNM individualisables des APU. Les contribuables paient les impôts -recettes fiscales - pour financer les SNM et c’est la collectivité qui en bénéficie.

En conclusion, l’interdépendance entre les agents économiques et les fonctions économiques est fondamentale pour comprendre le fonctionnement de l’économie d’un pays.

Rédaction : Lesly
Mise en page : Mehdi

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