[SES] Chapitre 1 : Une représentation du fonctionnement de l'économie
I. L’interdépendance des agents économiques
Nous
allons nous intéresser à la macro-économie, c'est-à-dire aux faits
économiques, à leurs ensembles, à leur interdépendance (comment une
variable prise globalement agit sur une autre. ex: comment la consommation agit-elle sur les débouchées donc sur la production).
Dans
ce chapitre, nous allons étudier une représentation simplifiée,
détaillée et chiffrée de l’économie nationale afin de montrer les
traits caractéristiques que l’on veut représenter de cette économie. La
comptabilité nationale ne décrit pas le réel, elle le construit. Elle a
une approche subjectiviste, et a fait le choix de montrer le
fonctionnement économique à partir d’un circuit économique. Un circuit
économique représente l’ensemble des flux entre agents économiques.
A- Au niveau du territoire national
La
comptabilité nationale a introduit des agents économiques qu'elle a
appelé secteurs institutionels pour reprendre les faits économiques et
leur interdépendance.
Un secteur institutionel regroupe l’ensemble
des agents économiques qui ont la même fonction et qui ont aussi des
ressources similaires. Au niveau national, on parle de Secteur Institutionel résident sur le territoire économique national quelque soit la nationalité de l'agent économique. On distingue 6 SI :
- Les ménages et le entreprises individuelles
>Une
entreprise est une unité de production qui fabrique des biens et
services, qu’elle vend ou cherche à vendre sur un marché, et ce en
utilisant des facteurs de production (capital & travail) qu'elle
achète sur un marché également.
Le propriétaire d’une entreprise
individuelle cumule la direction, l’apport en capital et l’apport en
travail et la comptabilité classe l’entreprise individuelle dans le
secteur des ménages du fait de cette confusion entre l’apport des biens
personnels et des biens professionnels.
Ce qui est à différencier de
l’entreprise sociétaire (société) où il y a plusieurs propriétaires et
surtout une séparation entre ceux qui apportent le capital
(propriétaires qui sont les dirigeants) et ceux qui apportent le
travail (salariés).
- les Ménages ont comme fonction de
consommer des biens et services ; leurs ressources : ce sont les
revenus primaires et les revenus sociaux ou de transferts.
- les
Entreprises individuelles ont comme fonction de produire des biens et
services marchands et leurs Ressources sont leur chiffre d’affaires
(prix de vente X quantités vendues) ou ventes ou recettes.
- Les SNF ou sociétés non-financières
Ce
sont des entreprises sociétaires (Société) ayant plusieurs
propriétaires, qui produisent des biens et services marchands autres
que financiers. Leurs ressources : Chiffre d’affaires. On distingue :
-
les entreprises privées (SA et S.A.R.L) où le capital détenu donne
droit à la direction, aux dividendes selon le principe d’une action,
une voix,
- les entreprises publiques (détenues partiellement ou entièrement par l'Etat, droit de véto 33%),
- et les S.C.O.P
ou Sociétés Coopératives Ouvrières de Production (c’est le tiers -
secteur, les propriétaires sont salariés de l’entreprise et les
bénéfices sont redistribués selon le principe d’un homme, une part donc
une voix).
Les SNF utilisent des facteurs de production pour produire, le capital se décompose en capital circulant et en capital fixe et le travail.
« Investir c’est ajouter du capital au capital existant ». L’investissement est nommé la FBCF ou Formation Brute de Capital Fixe, elle correspond :
-
remplacement du capital usé : Amortissement (somme prévu légalement,
que l’entreprise se réserve pour remplacer le capital obsolète, usé)
- à l'acquisition de nouvelles machines
De même, la Formation Net du Capitale Fixe
ou FNCF = FBCF - Amortissement
Au niveau national, la comptabilité nationale distingue la FBCF des entreprises qui est destinée à produire, les investissements productifs, des investissements non-productifs (FBCF non productive) qui sont ceux des ménages (logement) et administration publiques (infrastructures publiques : hôpitaux, écoles, etc...)
- Les sociétés financières
Ce
sont les unités de production qui ont pour fonction de produire des
services financiers et d’assurance. Les services financiers sont
produits par les banques, principalement, qui procurent des moyens
financiers à l’ensemble des agents économiques (monnaie). Les banques
collectent l’épargne qu’elles transforment en prêts à court, moyen ou
long terme. Leurs Ressources proviennent des coûts des services offerts
(frais, intérêts) quand elles prêtent. « L’intérêt c’est le loyer de
l’argent » et plus précisément la rémunération du capital prêté
(intérêt débiteur payé par l'emprunteur) et la rémunération du capital
emprunté (intérêt créditeur reçu par le prêteur).
Les
entreprises d’assurances sont des entreprises qui couvrent l'ensemble
des risques de la vie courante (voiture, mort, logement). L’assurance
est volontaire de la part des assurés. Ces derniers payent annuellement
une prime qui définit le montant et le temps de la couverture du
risque. Les primes reçues servent à mutualiser les risques. En cas de
risque, ils reçoivent des indemnisations.
- Les administrations publiques (APU)
Elles ont pour objectifs le bien-être, la solidarité et l'égalité.
- Les ISBLSM
Les
institutions sans but lucratif au service des ménages sont des
associations. Elles produisent des services non-marchands dans le but
de défendre, valoriser l’intérêt commun d’un groupement volontaire de
personnes (ex : les restos du cœur).
Elles ont pour objectifs la solidarité, les membres de l’association sont bénévoles.
Leur ressources sont les dons et les contributions volontaires (cotisations des adhérents d’une association).
- Le Reste du Monde
Ce sont tous les agents économiques non-résidents. C'est un secteur fictif que l'on considère comme homogène alors qu'il ne l'est pas.
Doc.8 p. 34
Tous
ces agents économiques participent à la production, la répartition et
la dépense du revenu au niveau national, sachant qu'il ne peut y avoir
de répartition et de dépenses sans production.
On ne produit pas s'il n'y a pas de débouchés.
On ne peut répartir que ce qui a été créé.
On ne peut dépenser que ce qui a été gagné.
B- Mais les agents économiques entretiennent aussi des relations avec le reste du monde
Une économie qui entretient des relations avec le reste du monde est une économie ouverte.
1- Etat des lieux
Pour mesurer les échanges, nous avons différents outils.
La
BTC, ou Balance des Transactions Courantes, est un document comptable
qui reprend l’ensemble des flux économiques (échanges de biens et de
services) entre un pays donné et le reste du monde (l'étranger).
- Degré d'ouverture (ou taux d'ouverture) : il mesure l'intensité des échanges extérieurs des biens et services relativement à la production totale d'une économie.
dépend de la taille de l'économie : Belgique : élevé / E.-U. : faible
- Effort à l'exportation : mesure la compétitivité d'une pays ou d'une entreprise.
- Taux de pénétration : mesure la part des importations sur le marché intérieur.
- Taux de couverture : part des exportations qui finance les importations.
si > 100 % : déficit commercial
si = 100% : équilibre de la balance commerciale
si
< >En France, les exportations sont
évaluées FAB (Franco à Bord), prix d’usine, sans transport et
assurance. Les importations sont évaluées CAF (Coût Assurance Frêt),
donc surévaluées par rapport à X.
Quand un agent économique effectue
une opération économique avec le Reste du Monde, la BTC ou BP
comptabilise cette opération selon le principe de la partie double.
Mesurer le solde commercial d’une économie ne suffit pas : il faut interpréter les résultats.
- Un solde commercial déficitaire peut correspondre à des achats importants de biens d’équipements qui traduisent la compétitivité des entreprises à maintenir ou augmenter leurs parts de marché. (Augmentation de la part de marché = Augmentation des exportations)
- A l’inverse, si le déficit se fait par l'achat de biens de consommations sans que ces achats soient compensés par la vente d’autres produits, cela traduit une inadaptation de l’appareil productif à la demande intérieure et extérieure.
- Enfin, il peut y avoir excédent commercial parce qu’il y a eu un ralentissement de la croissance économique (ralentissement de l’évolution du PIB), ce qui n'est pas une preuve de bonne santé économique.
2- Pourquoi échangeons-nous ?
Une branche d’action correspond à l’ensemble des fractions d’entreprises qui produisent tel produit, que se soit à titre principal ou secondaire sachant que les consommateurs achètent une différentiation.
Exportations
Producteur ----------> Augmentation des débouchés*
Consommateur ----------> ...
___________________________________________________________
Importations
Producteur ----------> Prix moins cher Nouveaux produits
Consommateur ----------> Différentiation des produits Moins cher
Augmentation des débouchés* : augmentation des quantités produites : pour les entreprises, c’est faire une économie d’échelle
: elle va réduire le coût moyen (ou coût unitaire), et engendrer une
baisse des prix et donc une augmentation des profits. En effet, il y a
des coûts qui sont fixes quel que soit le niveau de production.
=> l'entreprise étale les coûts fixes sur les quantités produites.
coût moyen = coût total / quantités
II. Les agents économiques participent à la production de richesse et reçoivent des revenus.
A. Le PIB mesure la richesse des nations.
1- Qu’entend - t - on par production et comment la mesure - t - on ?
Doc. p.17
La
production mesure la valeur des biens et services fournies par une
unité de production alors que la Valeur Ajoutée mesure la richesse
effectivement créée par cette unité de production.
- Valeur ajoutée = Production - Consommations Intermédiaires
- Somme des VA = PIB
La
somme des valeurs ajoutées effectuées par les unités productives
correspondent à l’agrégation que l’on appelle le Produit Intérieur
Brut. Pour passer du PIB au PNB :
PIB
+ Revenus des facteurs de production (du capital et du travail) reçus par les agents français non résidents
- Revenus des facteurs de production (travail et capital) versés par les agents étrangers
= PNB (Produit National Brut).
Dans les PDEM, la production marchande représente entre 83 et 87 % du PIB.
Chiffre d'Affaires - Consommations Intermédiaires = Valeur Ajoutée
- rémunération des salaires (part de la VA revenant aux salariés)
- impôt sur la production (part de la VA revenant à l'Etat)
= Excédent Brut d'Exploitation (EBE) (part de la VA qui revient aux propriétaires)
Taux de marge :
--> part des revenus du capital dans la VA.
Toute
augmentation de la production entraine une augmentation des revenus et
donc des dépenses, ce qui contribue au cercle vertueux de la
croissance. Quand on veut mesurer la croissance économique, on calcule
le taux de variation du PIB.
Ainsi, si le PIB croît moins vite que
la population, c'est-à-dire que la croissance démographique est plus
importante que la croissance du PIB, alors la population s'endette, le
PIB/hab. diminuant. Cela entraîne une baisse du niveau de vie (ex: le Maroc en 1980).
Docs polycopiés et 12/13 p.38
Niveau de vie :
Quantité de biens et de services dont peut disposer un individu, un
ménage ou un groupe social, en fonction de ses ressources : il mesure
le pouvoir d'achat.
PIB : Produit
Intérieur Brut. Principal agrégat de la comptabilité nationale
représentant la somme de toutes les valeurs ajoutées créées par les
différentes unités économiques réisdentes pendant une année.
Production non-marchande : ne s'exprime pas par un prix de marché et dont le prix de vente est inférieur à 50% des coûts de production.
Production marchande : production des biens et des services destinée à être vendue sur un marché.
Bien-être :
approche normative qui met en relation le niveau de vie et les progrès
réalisés. Il faut prendre aussi en compte les effets externes (ou
externalités).
Externalité :
négative ou positive, c'est la création par l'agent économique d'un
effet externe qui, par son activité, produit sur autrui une utilité /
un avantage gratuit, ou une désutilité / un dommage sans compensation
monnaitaire.
Pour compléter le niveau de vie, on s'intéresse au
mode de vie (ensemble des manières de vivre en fonction des revenus
dont il dispose), mais aussi aux pratiques sociales de la société.
Le
PIB a pour fonction de mesurer la richesse produite. Il sert donc de
base pour prendre des décisions économiques et politiques d'une société
(redistribution, salaires, programmes de grands travaux, etc...).
Il
est perçu comme l'indicateur essentiel de réussite, car il correspond à
une création de biens et de services qui permet la satisfaction de
besoins.
Le PIB ne prend compte que ceux que l'on produit (biens
rares) et ignore les biens libres (air), qui ne sont pas quantifiables.
Il ne prend pas non plus en compte les activités non marchandes
(activités domestiques, bénévolat).
Mais l'ONU a introduit depuis
1992 l'IDH, indicateur composite qui prend en compte le PIB
réel/habitant, le taux d'alphabétisation et l'espérance de vie. On
parle aussi dans certains pays de l'IPH (Indicateur de Pauvreté
Humaine). Nous constatons que c'est l'Etat qui doit intervenir pour que
la croissance s'accompagne d'un bien être collectif et partagé.
Autres
limites, les dégradations que la croissance génère => les
externalités négatives. Elles sont également prises en compte
positivement par le PIB, car elles contribuent à l'augmentation de ce
dernier.
Enfin, le PIB ne prend en compte que les activités déclarées. L'augmentation du travail au noir est dû à la hausse du chomâge.
Voir tableau.
Doc.12 p.38
Le P.I.B peut être appréhendé par la production, par les revenus et par la demande.
3°)
Toute augmentation de la production entraîne une augmentation des
revenus et donc des dépenses, ce qui contribue au cercle vertueux de la
croissance.
Quand on veut mesurer la croissance économique, on calcule le taux de variation du P.I.B.
Production non-marchande :
elle ne s'exprime pas par un prix de marché et son prix de vente est
< style="color: rgb(0, 153, 0);">Extérnalité : négative ou
positive, c'est la création par l'agent économique d'un effet externe
qui par son activité, produit sur autrui une utilité ou un avantage
gratuit, ou une désutilité et un dommage sans compensation monétaire.
Pour
compléter le niveau de vie, on s'intéresse au mode de vie (ensemble des
manières de vivre d'un individu en fonction des revenus dont il
dispose) mais aussi aux pratiques sociales de la société.
III. Quelles utilisations les agents économiques font-ils de leurs revenus ?
--- Schéma économie ouverte / économie fermée ---
Doc.14 p.39
1°)
Selon l'INSEE, en France en 2003, le P.I.B c'est-à-dire la richesse
créée a atteint 1557.2 milliards d'€ : la somme des différentes
contributions à la croissance donne le niveau de la croissance
économique.
En 2003, la consommation en volume (ou en € constants) a
augmenté de 1.9% et a contribué pour 1.4 point à la croissance du
P.I.B, tandis que les exportations ont fait baisser le P.I.B de 0.7
point. (Si les X baissent alors le PIB croit moins puisque les
débouchés vers le Reste du Monde sont moindres). En points de PIB : 0,5
= 1,4 +(- 0,2)+ (-0,7).
3°)
La croissance économique en 2003 a été portée par la consommation
finale des ménages, puisque la variation des stocks diminue (les
entreprises déstockent) , la variation de la FBCF était nulle
c'est-à-dire qu’elle n’a pas progressé ni diminué par rapport à l’année
précédente alors que les X ont diminuées.
Remplaçons
cette égalité par les données de 2003 : PIB + M = CF + FBCF + VS + X
soit : 1557.2 + 382.6 = 1243.2 + 298.7 + (-5.2) + 401.9 en milliards
d’euros.
4°) La consommation finale des ménages représente 80% du P.I.B en 2003 :
1243.2/1557.2 x 100 = 80%
Composante essentielle du P.I.B, c'est elle qui a porté la croissance économique.
A. L'utilisation des revenus créés par les entreprises et ses enjeux
--- Image sur le taux de marge, l'EBE, etc... ---
Chiffre d’Affaires - Consommations intermédiaires = Valeur Ajoutée
- rémunérations aux salariés
- impôts liés à la production
= Excédent Brut d’Exploitation (montant qui correspond aux Revenus de la propriété)
- Intérêts versés aux préteurs
- Solde des assurances (indemnités reçues - primes versées)
- Impôts sur le bénéfice
- Dividendes versés aux actionnaires
= EB (Epargne Brute)
- FBCF
- Variation de Stock
= Solde de financement
Si positif : Capacité de financement
Si négatif : besoin de financement
Au
niveau d’un pays, les ménages sont structurellement en capacité de
financement alors que les entreprises sont structurellement en besoin
de financement donc elles empruntent (chapitre sur la monnaie).
Doc. polycopié
1°)
Selon l'INSEE, en France et en 1999, les revenus de la propriété
représentaient 32.2% de la richesse créée par les entreprises
non-financières, ce qui correspond au taux de marge.
2°) VA = 4542 Milliards de francs se décompose en :
Masse salariale : 2897.8
+ Impôts à la production : 181.7
+ EBE : 1462.
3°) Capacité de financement :
solde de financement positif qu’il reste à l’entreprise aprés avoir
financé la FBCF : elle a un besoin de financement quand son EB est <
à sa FBCF (5°)). 4°) Autofinancement : capacité d'une entreprises à financer ses investissements par ses propres moyens = bénéfice non ditribué + amortissement.
Nous verrons qu’une entreprise ou tout agent économique en capacité de financement peut faire des placements financiers.
--- Taux d'autofinancement ---
Si le taux est < fbcf =""> Besoin : faire appel à un financement externe
Si le taux est = 100% : elle est en autofinancement, elle couvre par ses propres moyens ses investissements ;
Si
le taux est > 100% : EB > FBCF => Capacité de financement
c'est-à-dire qu’elle dégage de l’épargne après avoir financer ses
investissements ; ce qui n’est pas forcément un signe de « bonne santé»
; on doit dons suivre les composantes de ce ratio sur plusieurs années.
Un taux supérieur à 100% peut exprimer une baisse de l’investissement
ce qui est défavorable aux conditions d’offre ou conditions productives
des entreprises.
--- Taux d'investissement ---
Mesure la capacité d'un pays à renouveler ses investissements.
Usages de cet capacité de financement : placements financiers, spéculations boursières.
Doc.15 p.39
La
croissance économique en 2003 a augmenté de 0,5% et la consommation
finale des ménages explique à elle seule 0,8 pt de cette croissance.
Elle a joué un rôle positif sur la croissance d’autant que la
consommation finale est la composante la plus stable de la croissance
alors que la FBCF a fait baisser de 0,4 pt la croissance et elle est la
composante la plus volatile. La consommation des ménages a des effets
sur les investissements des entreprises puisque plus elle est forte,
plus les entreprises sont incitées à investir.
Doc.16 p.40 : Liens entre investissements et croissance
1°) L'investissement possède un double impact :
-
à court terme : l’investissement soutient la demande puisqu'il est une
composante de la demande par l’achat de biens d’équipement notamment.
- à long terme : il agit du côté de l'offre en accroîssant et en modernisant les capacités productives des entreprises.
M+PIB = CF + FBCF + X ou Ressources = Emplois
Demande Demande
Intérieure Extérieure
2°)
L'invesstissement joue un rôle important pour expliquer la croissance,
car il se situe autant du côté de la demande que du côté de l'offre,
ces deux composantes stimulant l'activité économique (l'une demandant
des investissements par la consommation et l'exportation, et l'autre
offrant des biens / services en produitsant plus et mieux).
Mais
si l'investissement connait des fluctuations, cela implique une
instabilité de la croissance. Par exemple en 2001, le PIB a connu une
augmentation de 1.2 % en volume et l’investissement en représentait
19%. Dit autrement, 19 % des richesses créées en 2001 ont été
réinvesties.
4°) On peut donc confirmer une corrélation
entre la croissance et l’investissement ; la corrélation permet
d’exprimer la relation existante entre deux données : la corrélation
est positive si les deux données évoluent dans le même sens et elle négative si les deux données évoluent en sens contraire.
Plus
globalement, un ralentissement de la consommation et une baisse de
l’investissement donc une ralentissement de la croissance : cercle
vicieux. Une création d’emplois accroît par exemple les revenus des
travailleurs donc des ménages et entraîne une augmentation de la
consommation et de l’investissement : elle agit favorablement sur la
production, donc sur la FBCF des entreprises qui accroît les conditions
de production et crée des emplois.
B. Comment les ménages utilisent-ils leurs revenus ?
RDB = Consommation + Epargne
et Epargne = FBCF + solde de financement
donc RDB = Consommation + FBCF + Solde de financement
soit pour les données du texte : 5677= 4778+ 504 + 395.
Services Marchands : services qui sont échangés sur un marché à un prix couvrant leur coût de production. Ils sont individualisables.
Services non-marchands : services gratuits ou quasi gratuits rendus par les APU et destinés à la collectivité. Ils sont indivisibles,
c'est-à-dire que l’on ne peut en réserver l’usage qu’à ceux qui les
payent (ex : route, école…) pour des raisons de bien-être collectif,
d’égalité et de solidarité entre les membres d’une nation. Il ne peut y
avoir de rivalité pour ceux qui en bénéficient et il ne peut y avoir
d’exclusion de quiconque pour l’accès à ces services. Mais certains de
ces services non-marchands peuvent être individualisables,
c'est-à-dire qu’il est possible de « facturer » le coût à l’usager de
ce service puisqu’il est possible de connaître quelles en sont les
populations bénéficiaires (ex : la santé) : d’autres sont indivisibles
et non individualisables car ils interviennent sur des fonctions
régaliennes de l‘Etat : Police, Armée, Justice (protection des Biens et
des individus) ou sur des SNM comme les infrastructures (routes, ponts)
dont quiconque ne peut être écarté.
Depuis
le début des années 80, l’Etat se libéralise et cherche à se désengager
c’est a dire à réduire son intervention en baissant son offre de
services non - marchands et en individualisant de plus en plus les SNM
qu’il fait produire par des entreprises privées (par exemple la prise
en charge des ordures ménagères dans les municipalités).
D’après
le document, 1/5 de la consommation totale des ménages correspond aux
SNM individualisables des APU. Les contribuables paient les impôts
-recettes fiscales - pour financer les SNM et c’est la collectivité qui
en bénéficie.
En
conclusion, l’interdépendance entre les agents économiques et les
fonctions économiques est fondamentale pour comprendre le
fonctionnement de l’économie d’un pays.
Rédaction : Lesly
Mise en page : Mehdi