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Le blog de la 1ère ES 6
17 décembre 2006

Chapitre III : La Structure Sociale

Introduction à partir du polycopié sur les différentes stratifications sociales

Un rôle correspond au comportement qu'un individu adopte face à une situation donnée et telle que la société l'attend.

Une hiérarchie sociale s’appréhende autour de trois critères: pouvoir - prestige  - richesse et toute société est organisée selon une hiérarchie sociale qui comprend le bas de l’échelle sociale et le sommet de l’échelle.

La stratification sociale dans les sociétés indiennes : Ce qui distingue les différents groupes c'est le travail et surtout qu'elle spécialisation ; il existe plusieurs groupes: religieux- propriétaire- guerriers- intouchables. Les groupes sont héréditaires donc il n’y a pas de mixité possible (endogame) selon le principe de la pureté - impureté dont  la justification d’appartenance est divine.

La stratification sociale dans les sociétés primitives : La hiérarchie sociale se fonde sur l'âge (signe de sagesse), le sexe, les qualités religieuses - guerrières.

La stratification sociale dans les sociétés d'ordre : s’établit autour de trois ordres (le clergé - la noblesse - le tiers-état) la noblesse avait tous les privilèges, ne travaille pas mais elle représente la force (armée) ; le  fondement de ce type de hiérarchie sociale repose sur la dignité accordée aux fonctions sociales: la plus digne revient au clergé Dieu , puis ensuite c’est l’honneur sui revient à la noblesse ; le tiers-état « indignité » travail.

La stratification sociale dans les sociétés contemporaines:

En 1791, l’Abolition des privilèges redistribue les cartes sociales :il n’y a plus de stratification sociale avec l’égalité mais dans les faits il existe des différences dans les conditions d'existence et dans les relations au pouvoir qui confirme que la société contemporaine est comme toute autres sociétés, une société hiérarchisée. Dans les premières sociétés évoquées, les groupes s'opposent alors que dans la société contemporaine la hiérarchie se fait à partir des positions.

Les sociétés dites primitives sont des sociétés où la hiérarchie est fonction de l'âge et du sexe, elles sont marqués par des hiérarchies rigides ; les castes et les ordres sont des groupes fermés - héréditaires, « muselés » par des textes religieux et juridiques alors que dans les sociétés caractérisées pas des hiérarchies fluides, on parle alors de stratification ou de classes pour désigner les groupes sociaux entre lesquels se répartissent les sources de la richesse.  Les strates se présentent comme une alternatives aux classes sociales: groupes hiérarchisés selon les critères de position par contre les classes sociales sont des groupes sociaux de grande dimension nés de la division du travail et plus exactement de la place de l'individu dans la production, groupes qui s'opposent dans leur condition et dans leur rapport de pouvoir. Les inégalités font la stratification sociale


I) Comment représente - t - on la structure sociale en France ? Comment les groupes sociaux ont - ils été construits ?

A. La nomenclature des PCS (professions et catégories socio professionnelles)

1) Principes de construction de lecture de la nomenclature des PCS et leur évolution 

Les inégalités : on parle d’inégalité quand on  trouve dans une  société une différence d'accès à une ressource rare qui est socialement valorisée.

Une différence: se définit à partir de critères objectifs non semblables. exemple: une femme cadre à un salaire supérieur à un homme ouvrier.

La nomenclature des PCS a était construite à partir de l'histoire économique et socio- professionnelle  de la France.

Compétences :

  • métier: accumulées par l'expérience (apprentissage)

  • profession: valider par l'éducation (diplôme)

doc. 9 page 98

1954 : introduction de la nomenclature

1982 : remodelage de la nomenclature, pour faire disparaître les extrêmes moyennisation: apparition de la catégorie profession intermédiaire qui classe la population dans une approche de moyennisation

2003 : 860 professions et après chaque catégorie on y met  les chômeurs.

Les classements collent à l'histoire du pays. Cette nomenclature n’est donc pas intemporelle. Si les catégories socio- professionnelles  regroupent des individus avec une certaine proximité professionnelle, il n'en reste pas moins dans les catégories des différences importantes qui ne disent rien des représentations, des affinités des individus comme la CPS ne dit rien de l'origine sociale de l'individu.

Les principes de construction sont de critères qui permettent de classer l'individu dans des groupes socio- professionnelles.

On compte 6 groupes d'actifs :   

- 1 agriculteurs, exploitants agricoles

- 2 artisans, commerçants, chef d'entrepris

- 3 CPIS

- 4 Professions Intermédiaires

- 5 Employés

- 6 Ouvriers

Et 2 groupes d'inactifs:  - 7 retraités et -  8 autres inactifs

un actif c'est une personne- un travailleur - qui exerce une activité professionnelle rémunérée ou qui en cherche un emploi.

un inactif, est tout individu qui n’appartient pas à la catégorie ci-dessus : on distingue les anciens actifs (retraités) et les autres inactifs (malades, femmes au foyer, jeunes de 0 à 24 ans).

Quels sont les critères  qui interviennent?

  • professions ou métiers

  • statut économique (indépendant ou salarié)

  • secteur privé / public

  • la qualification

  • la position hiérarchique

  • la taille de l'entreprise

  • le secteur d'activité

C’est donc une classification multidimensionnelle quantitative et qualitative. Comment lit-on cette nomenclature ?

- elle comprend 860 professions dans 32 catégories socio- professionnelles  emboîtées dans 6 groupes d'actifs et 2 groupes d'inactifs.

doc. 11

Evolution des Catégories Socio- Professionnelles

- Les catégories en augmentation et des pistes explicatives:

  • Employés - tertiarisation de l'économie

  • PI - changement de l'organisation des entreprises (taylorisme – fordisme)

  • CPIS - allongement de la durée des études donc meilleure qualification – et demande de la part des entreprises qui ont des organisations plus complexes..

- Les catégories en diminution :

  • Ouvriers : automatisation des capacités productives  et  délocalisation

  • Agriculteurs : exode rural (principe de déversement dû aux progrès techniques réalisés et à l’utilisation de machines dans l’agriculture qui libère de la main d’œuvre vers l’industrie) 

  • Artisans : concentration des entreprises.


2) Avantages et limites d'un tel mode de représentation

doc. 13

La nomenclature des PCS  offre une représentation simplifiée de la population active à partir de la  notion de groupes  et permet de décrire ce que l'on observe et d'étudier ainsi la place de l'individu dans la division du travail et dans la production, de voir ses richesses, ses pratiques, ses spécificités culturelles, sa façon de se reproduire et comment il agit- réagit  dans l'espace social.

Les groupes sont des catégories statistiques où il n'y a pas de rapports de domination – conflictuels- entre eux, aucun sentiment d'appartenance, aucune conscience collective  bien au contraire cette nomenclature des PCS  fait une lecture très centrée sur les actifs, elle « moyennise » la population (où les  extrêmes sont réduits) mais accentue la place –exceptionnelle- donnée au travail, alors que les individus vivant de plus en plus âgés, vivent  en dehors du travail ; elle ne dit rien des nouvelles formes d’emplois : CDD, stages contrats aidés qui sont des emplois atypiques et précaires et qui rendent difficiles, illisibles les trajectoires, les carrières et les mutations construites par les individus eux - mêmes.


 

  • B. Approches théoriques des changements de la structure sociale

1 - Explication Marxiste

KARL MARX a été le premier sociologue et économiste a expliqué le changement d'une structure sociales à partir des conflits qui sont dus à l’opposition d'intérêts économiques de deux classes sociales: bourgeois ou détenteurs des moyens de production et les ouvriers –prolétaires – qui ne détiennent que leur force de travail. Donc pour K.M, une classe sociale s'explique par l’ensemble des individus qui occupent la même place dans la production. En effet les individus partagent des réalités objectives communes - tissent des liens entre eux, forgent un sentiment d'appartenance et ont conscience d'avoir à défendre des intérêts.

K. Marx n'a pas inventé les classes sociales, il les a utilisées pour comprendre le comportement de la société. Toute société se transforme en une bipolarisation sur un mode de production avec deux classes sociales antagonistes : le mode de production capitaliste oppose les  bourgeois  et les prolétaires.

Mehdi Schéma!

K.M a distingué  « une classe en soi » et « une classe pour soi » :

  • une classe en soi : corresponds aux paysans parcellaires (comparés à « des sacs à patates ») car ils sont  isolés, sur de petits lopins de terre et  vivent les mêmes conditions objectives de misère.

 

  • une classe pour soi : conscience collective d'appartenance à une classe des dominés - même conditions d'existence mais lutte violente pour changer ce rapport de domination --> révolution contre les bourgeois.

 

La définition marxiste d'une classe sociale: la classe sociale reprend comme critères essentiels, la place de l'individu dans la production, la lutte de classe et la conscience collective. Mais les classes sociales n'existent que dans une relation à d'autres choses : elles se constituent, se renforcent, se transforment dans les contacts  avec les autres classes.


2 - Stratification selon Max Weber

Tableau Mehdi

Un fait social, concept développé par Emile DURKHEIM, sociologue français (1958 1920) se définit comme toute manière de faire, de  penser qui s'exerce sur l'individu de l'extérieur et de façon coercitive: par exemple la façon de s'habiller, la langue utilisée. Oui, on peut prendre ses distances par rapport aux pratiques sociales  mais on risque l’ostracisme (mise à l'écart) ; tout fait social s'explique à partir du groupe social auquel on appartient, de la conscience d'appartenance à tel groupe, des représentations collectives.

Maw WEBER a cherché à comprendre le sens que les gens donnent  à ce qu'ils font ; ce qui se passe entre eux et donc à comprendre les phénomènes dans leur globalité, comprendre l'activité sociale. M.W explique la stratification sociale (structure) à partir de l'espace économique (façon dont les biens et services sont distribués) de l'espace social (répartition de l'honneur - prestige). Selon lui, la position sociale d'un individu est le résultat d'un combinaison de statuts et de rôle tout en sachant qu'un statut occupé dans un domaine peut être indépendant que celui effectué dans un autre. C’est l'entrecroisement des statuts et rôles qui justifient la position de l'individu dans l'espace social.

Statut :

  • acquis : par le diplôme -profession (école --> ascenseur social) c’est le présent qui détermine le futur.
  • assigné : héréditaire (sans ascension sociale ) : définition du présent et futur par le passé.


3 - Henri Mendras 

H.M a développé la moyennisation de la société même si cette notion de classe moyenne a été introduite par G. Simmel. La moyennisation de la société correspond à la réduction des extrêmes (riches moins riches, pauvres moins pauvres), et elle remet en cause l’analyse marxiste puisqu'elle élimine les conflits (déclassement des riches - reclassement des pauvres) ; il a proposé une analyse en constellations qui regroupent  des ensembles autour de critères de richesse.


4- Pierre Bourdieu

Il s'inscrit dans le prolongement marxiste, puisque pour lui les espaces sociaux se structurent par la détention de trois capitaux: économique – social et  culturel. En effet c'est à partir de la dotation que les individus s’insèrent dans les groupes sociaux et se distinguent. Chaque individu dispose d'un habitus de classe «  qui correspond à un ensemble de disposition durables qu'un individu acquiert par la socialisation, qui se présente à la fois comme le produit des conditions sociales passées et comme les principe générateur des pratiques et des représentations permettant à cet individu de construire des stratégies anticipatrices ». Plus la détention des 3 capitaux est importante,  plus l'individu aura une position dominante sur plusieurs champs sociaux ( politique - économique – culturel) ; dans chaque champ il y a des dominés et des dominants ). Dans les sociétés actuelles, occidentales notamment où le  tertiaire occupe plus des deux tiers de la production, des emplois, des activités, le savoir apparaît comme  la transmission essentielle et c’est le culturel qui l’assure. Pour Pierre BOURDIEU  le culturel est essentiel et c’est l'école qui en  est le vecteur de transmission privilégié car l’école enseigne, évalue et trie les élèves . Mais ce sont les enfants des milieux  culturellement nantis qui connaissent et peuvent recevoir les savoirs scolaires et réussissent le mieux  car les codes utilisés dans leurs familles rejoignent ceux de l’école  et confirme la  domination des enfants de ces catégories aisées (codes se rejoignent et conforte la domination des plus nantis sur les moins nantis).

Rappel : les valeurs politiques et religieuses constituent des permanences déterminantes dans les familles.  Pourquoi ? Car la socialisation qui est un processus d'acquisition des valeurs, normes, habitudes, qu'un individu acquiert dans la société où il naît, grandit et meurt s’effectue d’abord dans les familles et c’est là où elle est prégnante car elle est « appuyée » par  l’affect ; par ailleurs, ce sont les années d'enfance qui sont les plus marquantes  car l’individu est malléable, « prématuré » socialement. Les valeurs sont des guides, des idéaux qui attirent l'individu et sont partagées par les membres d’une société  et auquel elle tient qu’on s’y soumette ( exemple : les valeurs religieuses...) alors que les normes: sont des pratiques, des règles  qui limitent, retiennent l'individu et qui correspondent aux valeurs, en sont des applications.


5 - Louis Chauvel

L.C dépasse ce clivage (dominants- dominés) en interrogant la place des classes moyennes au cours des 50 dernières années. Si la moyennisation de la Société a été réelle entre 60 -85, elle est depuis suspendue et cela pose un réel problème car ces classes moyennes étaient des éclaireuses de la modernité c'est par elles que la Société portait ses projets de modernité.  A partir de 85, parce que le travail s'effrite (les emplois atypiques se développent)  et que le chômage augmente, cela provoque un coup d'arrêt des classes moyennes, et avec elles leurs  frustrations : les classes moyennes ont perdu la maîtrise de leur historicité, c'est-à-dire leur capacité à agir sur elles- mêmes. En plus, les classes moyennes doutent que leurs enfants aient le même avenir professionnel qu'elles en terme de pouvoir d'achat comme de  diplôme. Elles deviennent ainsi un danger pour la Société car elles n’ont plus les ressorts nécessaires pour se donner en exemple aux classes populaires, de leur fournir le miroir d’un avenir meilleur, elles  sont un vecteur d'inquiétude. Louis Chauvel propose de renoncer à dénier les inégalités qui sont bien réelles et de sortir du dilemme "up or out" en redonnant une place au travail, en assurant une valeur centrale au savoir (notamment aux langues étrangères) – en rediscutant de la hiérarchie, des valeurs (place du mérite, conception de la liberté) ; les classes moyennes ont innové un nouveau rapport au monde (la mode - musique).

II- Ces différentes lectures sont elles encore adaptées à la société actuelle ? 

  • A. L'effacement des frontières sociales

1 - L'homogénéisation des modes de vie: les pratiques de consommation


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